Le siège de l'Aigle de Carlos Fuentes
J'ose à peine, sur la pointe des pieds, revenir par ici, et je me demande qui passe, mais bon, comme la saison est propice à la lecture (enfin, en tout cas, chez moi), je me lance :
Le siège de l'Aigle,
de Carlos Fuentes,
roman gallimard, 2005
(Je n'ai pas trouvé de catégorie pouvant convenir, aussi pour l'instant je m'essaie aux tags...)
"2020, le Mexique est privé de tout système de télécommunications à la suite de la décision de son président de ne pas soutenir les Etats-Unis dans leur occupation miliatire de la Colombie... Dans ce contexte de crise nationale et internationale débute en secret la bataille pour sa succession, et pour l'accession au fameux "Siège de l'Aigle", le symbole de la toute-puissante institution présidentielle mexicaine..."
Anticipation, donc, qui laisse libre court à l'imagination de l'auteur pour d'autres clins d'oeil à notre actualité.
Intrigues politiques oui, mais pas trop, ou du moins ce qui fait que je l'ai dévoré, mis sous l'angle de "tout est politique, les enjeux interpersonnels, les amours, les coucheries ec... tout est politique".
Et surtout, j'ai trouvé très originale la forme, un roman épistolaire, puisque plus personne n'a d'accès à nos moyens actuels de communication. La bonne vieille lettre, source de trace et donc d'éventuel compromis, donne encore du relief à cette histoire...
Bien qu'aimant la littérature sud-américaine et espagnole (euh, ça ne va rien vous apprendre, en remontant juste le message au dessus ;-)), je n'avais encore jamais lu un livre de cet auteur que j'ai trouvé très agréable à lire, une langue qui coule, des rebondissements, une posture particulière... je vais sans doute zieuter ses plus anciens bouquins!
Comme je m'offre un été en vacances "pointillées" sans partir vraiment, je dévore littéralement les livres, alors je ne vais pas vous abreuver d'un message pour chaque, mais une liste à la Prévert pourra donner des envies chez l'une ou chez l'autre :
dans la série "intrigue", nous avons aussi "les conspirateurs", de Shan Sa, un point de vue originale sur les espions qui sont parmi nous ;-))
dans la série "le roman policier presque un classique", je revisite les Fred Vargas, ce coup-ci, "sous les vents de neptune", très très bien, Adamsberg qui perd pied, mazette, intéressant!!!
et puis le dernier, non pas à conseiller parce qu'il faut se sentir, mais que je suis contente d'avoir lu (et surtout que cette lecture soit derrière moi), "les bienveillantes" de Jonathan Littell. Un pavé, pas drôle et dérangeant, mais là encore un point de vue différent de celui qu'on connaît, celui du bourreau et non pas de la victime, pendant la seconde guerre mondiale. Très intéressant, mais franchement, difficile de le conseiller, juste en parler.
Le lieu de ces lectures?
De mon côté, j'y retourne, il va falloir que je repasse à la médiathèque pour faire le plein mais...
et vous????